RTE Réseau de Transport d’Electricité en France a exprimé le besoin de nouvelles capacités de flexibilité d’électricité d’ici 2030. L’association Think Smartgrids (partenaire du pôle MEDEE et du CORREI) a publié la synthèse de son livre blanc dédié aux flexibilités.
Les flexibilités, c’est-à-dire la nécessité d’ajuster en temps réel la production et la consommation d’électricité pour maintenir l’équilibre du réseau, ont toujours existé. Cependant, l’essor des énergies renouvelables, qui génèrent une électricité faiblement carbonée en milieu de journée et en soirée, ouvre de nouvelles perspectives d’optimisation, profitant à la fois au système électrique et aux consommateurs.
Il devient essentiel de développer et de généraliser des flexibilité appliqués quotidiennement, permettant de moduler ou de reporter la consommation tout au long de l’année, et pas seulement lors des pics de demande.
Les obstacles
– Les dispositifs de pilotage sont souvent non connectés et ne sont pas toujours capables de recevoir et d’adapter leurs consignes aux signaux envoyés par les acteurs du système électrique (fournisseurs d’énergie, agrégateurs, gestionnaires de réseau).
– Les signaux de flexibilité manquent de standardisation entre ces différents acteurs.
– Les responsabilités entre parties prenantes restent floues, et des efforts importants de formation et de sensibilisation sont nécessaires.
Think Smartgrids propose dans son rapport de définir les prérequis techniques nécessaires pour une communication fluide entre les équipements de pilotage et le système électrique.
Les recommandations de Think Smartgrids
L’association recommande donc de développer des dispositifs capables de recevoir et d’interpréter les signaux de trois types d’acteurs :
– Les fournisseurs d’électricité (signal envoyé via la tarification),
– Les opérateurs d’effacement (signal de modulation à la hausse ou à la baisse),
– Les gestionnaires de réseaux.