Dans le cadre de l’Appel à projet Européen H2020 « Social Sciences and Humanities (SSH) aspects of the Clean-Energy Transition » démarré en 2018, la Commission Européenne un nouvel appel à proposition sur la thématique « Citoyenneté Energétique« .
En 2018, un premier appel à proposition avait été publié sur la thématique « Social Innovation in energy sector« , puis en 2019, dans la même mouvance, le second volet portait sur « Challenges facing carbon-intensive regions « . En 2020, la thématique se focalise sur le volet suivant:
Citoyenneté énergétique : La recherche en sciences humaines offre de nombreux aperçus sur les conditions favorisant l’engagement civique, la participation active et l’interaction avec les acteurs institutionnels ou corporatifs. Cette « citoyenneté énergétique » ne se limite pas aux premiers adeptes de la technologie ou aux militants écologistes, et elle va au-delà (mais englobe également) la simple « participation des consommateurs ». Plutôt que d’utiliser la recherche en sciences humaines comme un instrument pour atteindre des résultats particuliers (par exemple, l’acceptation sociale), elle peut aider à comprendre dans quels types d’environnements la fixation d’objectifs et l’engagement en collaboration peuvent avoir lieu, comment les décisions pertinentes sont prises et comment les compromis entre des objectifs concurrents sont abordés. Cela a des implications importantes pour l’élaboration de la politique énergétique de l’UE. Les propositions doivent examiner les facteurs qui influent sur l’émergence et l’efficacité de la citoyenneté énergétique et son potentiel pour parvenir à la décarbonation du système énergétique. Cela devrait inclure des facteurs tels que la numérisation, les médias sociaux, la dynamique des groupes sociaux (par exemple, créer la confiance, trouver des objectifs communs), les facteurs sociétaux (par exemple, l’environnement institutionnel, d’entreprise ou juridique), la démographie et la justice sociale. Elle devrait déboucher sur des recommandations pratiques à l’intention des décideurs politiques.
Plus précisément, les propositions doivent porter sur une ou plusieurs des questions suivantes :
- La citoyenneté énergétique est-elle plus susceptible d’émerger au niveau local, ou au niveau régional, national ou supranational ? Pour quelles raisons ?
- Quelle est l’importance relative des processus internes aux groupes sociaux concernés (par exemple, création de confiance et de liens, recherche d’objectifs et de solutions communs, constitution de coalitions), par opposition aux variables environnementales externes (par exemple, ouverture relative des environnements institutionnels ou d’entreprise, disponibilité d’interlocuteurs sympathiques, accès à des sources de soutien financier ou autre, obstacles juridiques ou autres) ?
- Quel est l’impact de la numérisation du système énergétique et de la prolifération des médias sociaux sur l’émergence et la consolidation de la citoyenneté énergétique ?
- Dans quelles conditions la citoyenneté énergétique est-elle propice à la réalisation d’objectifs politiques plus larges, en particulier la décarbonations du système énergétique, et dans quelles conditions a-t-elle l’effet inverse ?
Les projets de recherche devront notamment être fondés sur une meilleure compréhension des facteurs socio-économiques, de genre, socioculturels et sociopolitiques, de leurs interrelations avec les aspects technologiques, réglementaires et d’investissement, donnent lieu à des recommandations pratiques pour exploiter la citoyenneté énergétique afin d’atteindre les objectifs en matière d’énergie et de décarbonation dans l’Union européenne et les pays associés.
La clôture de l’Appel est fixé au 1er Septembre 2020.