Des années qu’ils y travaillaient. Des physiciens viennent enfin de mettre au point un oxyde de nickel qui montre des signes de supraconductivité. Le premier, espèrent-ils, d’une nouvelle famille de supraconducteurs. Une découverte qui pourrait remettre en question quelques théories établies.
Dans les années 1980, des physiciens mettaient pour la première fois en évidence la supraconductivité à haute température — quelque 35 kelvins, soit -238,15 °C — dans un oxyde de cuivre, un cuprate. Plus précisément dans l’oxyde mixte de baryum, de cuivre et de lanthane (LBCO). Une découverte qui laissait alors espérer que les supraconducteurs pourraient fonctionner à une température proche de la température ambiante.
Tout en continuant à étudier les cuprates pour comprendre les mécanismes de leur supraconductivité, les chercheurs ont pensé à fabriquer des oxydes similaires, mais à base de nickel, un élément proche du cuivre dans le tableau périodique. Dans l’espoir qu’ils se révèlent eux aussi supraconducteurs. Mais la tâche s’est avérée extrêmement complexe. Et aujourd’hui, des physiciens du Laboratoire national de l’accélérateur SLAC (États-Unis) annoncent avoir enfin obtenu ce qu’ils appellent un nickelate montrant des signes évidents de supraconductivité. Le premier d’une nouvelle famille potentielle de supraconducteurs non conventionnels.
Ce qu’il faut retenir
- Les cuprates, des oxydes de cuivre, sont des matériaux présentant une supraconductivité non conventionnelle.
- À leur image, les nickelates, des oxydes de nickel, étaient supposés supraconducteurs.
- Et des chercheurs en apportent aujourd’hui la preuve.
- Tout en jetant le trouble sur les théories imaginant les propriétés magnétiques de ces matériaux à l’origine de leur supraconductivité.
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