Stratégique, le plan allemand prévoit un milliard € d’investissement pour relocaliser en Europe un marché aujourd’hui dominé par les fabricants asiatiques. Objectif : parvenir à couvrir 30 % de la production mondiale d’ici à 2030.
Alors que la majeure partie des constructeurs ont choisi de sous-traiter la production des cellules batteries à des acteurs chinois, japonais ou coréen, le gouvernement allemand entend inverser la tendance.
Reste à savoir si les industriels européens parviendront à récupérer le retard considérable pris sur les acteurs asiatiques. La bataille s’annonce difficile et les investissements à prévoir sont colossaux. Surtout, les industriels asiatiques sont déjà en train de conquérir l’Europe avec leurs propres usines. Le géant chinois CATL ouvrira son premier site en Allemagne en 2022 tandis que le coréen LG Chem prévoit une usine en Pologne. Sur ce point, l’approche du ministre allemand s’avère plutôt pragmatique. « Nous n’allons probablement pas gagner la course aux batteries les moins chères, mais celle des meilleures batteries n’est pas encore décidée, et nous nous lançons dans celle-ci » a-t-il déclaré. Une annonce qui laisse présager des financements plutôt orientés vers l’industrialisation des batteries du futur dotées de chimie solide ou graphène…
Voir l’article : « L’Allemagne prête à financer l’Airbus de la batterie »