Suite à de mauvaises prévisions, les électroniciens se sont fait surprendre l’an dernier par une accélération brutale de leur activité. Au mois de novembre dernier, celle-ci se chiffrait à plus de 20 % sur 2017 (contre des anticipations fixées à 3,3 %), soit un marché de 409 milliards de dollars. En résulte un allongement des délais de livraison, une peur de manquer et même des doubles commandes passées auprès de différents fournisseurs.
En première ligne : les sous-traitants, qui subissent des annulations de commande, des pénalités de la part des donneurs d’ordre ou encore des arrêts de chaînes de production, au point de menacer l’existence de certains d’entre eux. Loin de s’améliorer, la situation devrait perdurer en 2018. Pour Jean-Luc Estienne, Président de l’ACSIEL, le groupement français des fabricants de composants, « il y a peu de chance que l’offre rattrape la demande ».
Pour faire face à cette pénurie, les trois groupements professionnels de la filière électronique en France (ACSIEL, SNESE et SPDEI) ont décidé d’unir leurs forces pour créer un comité commun « dédié au suivi et à la bonne compréhension des mécanismes générateurs de crise ». Il s’agit d’échanger en permanence des informations sur les besoins des clients, de mettre en place des outils communs de recensement pour anticiper les crises, définir les rôles à tenir par chacun, et explorer des solutions communes.
Voir l’article « La pénurie de composants électroniques va continuer en 2018 »