La production d’électricité via les mers et océans font partie des thématiques développées régulièrement par MEDEE. Nous vous parlions encore récemment des hydroliennes au coeur de l’actualité, du premier site d’expérimentation des énergies marines renouvelables au monde, de la marine data intelligence ou de l’attribution de projets offshore éoliens. MEDEE vous informe de toute l’actualité des EMR en général.
Éoliennes, hydroliennes, centrales marémotrices… Les projets de centrales électriques installées au large déferlent sur la mer. À la perspective de ces immenses fermes de machines, les énergéticiens de tous les pays ont les océans dans leur viseur. Les mers offrent en effet d’inépuisables ressources bienvenues pour décarboner les mix énergétiques des pays développés. Il existe pour cela de nombreuses filières complémentaires : les éoliennes pour les sites fortement ventés, les hydroliennes pour les baies aux courants très importants, les centrales thermiques pour les eaux chaudes du sud, auxquelles il faut encore ajouter les machines marémotrices, houlomotrices, et osmotiques.
Les filières éoliennes et hydroliennes sont les plus avancées industriellement, particulièrement en Europe, où les sites en mer du Nord sont investis par les éoliennes depuis vingt ans. Mais toutes les filières sont confrontées aux exigences très fortes du milieu marin : salinité, violence des éléments, colonisation des organismes marins. Y installer des machines coûte cher, et les maintenir en état presque autant. Pour diminuer les coûts de production de l’électricité, les consortiums industriels vont chercher les vents et les courants les plus importants pour lesquels ils vont privilégier les machines les plus grosses possible pour faire des économies d’échelle, tandis que des jeunes pousses privilégient des concepts originaux « low cost ».
Les opérations en mer sont optimisées et les matériaux rendus plus résistants pour réduire les coûts d’installation et de maintenance. Les industriels misent aussi résolument sur l’emploi des capteurs et des données numériques pour prédire les défaillances des machines. Prenant le pas de ses voisins, la France – en retard dans ce domaine – s’est engagée résolument dans l’aventure des énergies marines et devrait voir sortir de l’eau ses premiers projets d’ici 2020. Une nouvelle conquête des mers totalement en phase avec l’un des principaux défis de notre XXIe siècle : la maîtrise d’une énergie renouvelable propre à assurer l’ensemble des besoins énergétiques de l’humanité.
Retrouvez à ce sujet le dossier Energie : à la conquête des mers publié par Muriel De Véricourt sur Industrie&Technologies