Des chercheurs de l’Université de Swansea (Grande-Bretagne) ont utilisé une technologie d‘Optomec pour imprimer directement sur une aube de réacteur des capteurs optiques de force et de déformation, afin de mesurer en temps réel le fluage que subit la pièce. Ceci annonce une nouvelle évolution dans les capacités de la maintenance prédictive.
Spécialisée dans l’impression 3D de composants électroniques, Optomec a mis au point un procédé baptisé Aerosol Jet Technology. Celui-ci permet de déposer du matériau conducteur sur une pièce au cours de son impression. Pour réaliser cette opération, l’entreprise s’appuie, non par sur un système à jet d’encre, mais sur une technique brevetée qui exploite l’aérodynamique. Cette approche permet de délivrer une combinaison de liquide et de nanomatériaux sur mesure. Une fois l’encre conductrice déposée sur le substrat, elle subit un traitement thermique pour finaliser ses propriétés mécaniques, sa conduction électrique et son adhérence. La technologie a permis aux chercheurs d’imprimer un film épais de seulement 10 nm.
Les chercheurs utilisent actuellement des nanoparticules d’argent, stables jusqu’à des températures de 250 °C. L’objectif est de développer une encre composée de nanoparticules de platine qui résisteraient à des températures allant jusqu’à 1 200 °C. Grâce à cette technique, les chercheurs ont pu mesurer et déterminer le degré de fluage subit par la pièce avec une précision de 10 nm. Cette approche s’inscrit directement dans une logique de maintenance prédictive et permettrait de surveiller en temps réel l’état des aubes, afin d’augmenter leur résistance à des températures élevées et d’améliorer l’efficacité énergétique du moteur.