Centrale Nantes, le CNRS, et la Région Pays de la Loire ont officiellement inauguré le site d’essais en mer SEM-REV le mardi 25 août, premier du genre au monde. Opéré conjointement par Centrale Nantes et le CNRS, SEM-REV dispose des équipements en mer et à terre permettant la mise au point, en conditions opérationnelles, des démonstrateurs et des prototypes à l’échelle 1.
SEM-REV est le premier site d’essai en mer pour les énergies marines renouvelables (EMR) au monde, raccordé au réseau électrique, disposant de toutes les autorisations administratives préalables et multi-technologies. Officiellement inauguré le 25 août et opéré conjointement par Centrale Nantes et le CNRS, il intéresse les grands groupes et les PME qui sont des développeurs de technologies et de projets EMR, en particuliers les projets de récupération d’énergie des vagues (systèmes houlomoteurs) et les éoliennes flottantes. Il participe pleinement au développement des EMR, inscrit dans la loi sur la transition énergétique récemment adoptée. Au-delà de l’accueil des démonstrateurs, SEM-REV sera aussi une plate-forme d’accueil pour les projets R&D. Il est notamment doté d’un système de mesures océaniques et météorologiques qui permettra de faire progresser les connaissances du milieu marin, la biologie et la géologie marine, l’interaction océan-atmosphère, ou encore la génération de la houle et des courants.
Déjà deux projets annoncés
Les négociations pour des essais potentiels ont démarré avec une dizaine de projets européens concernant des dispositifs houlomoteurs, des éoliennes offshores ou des hydroliennes. Parmi ceux-ci, le projet Floatgen porté par le développeur de plates-formes flottantes pour éolien en mer Idéol, comprend la construction, l’installation, et le test d’un démonstrateur composé d’une éolienne à axe horizontal (2 MW) et de sa fondation flottante. Prévue pour être mise en exploitation dans l’été 2016, Floatgen sera la première éolienne en mer installée au large des côtes françaises et la première au monde à intégrer une nouveau type de technologie pour le flotteur, qui sera construit en béton par Bouygues Travaux Publics.
Un autre projet, IHES, porté par la société Geps-Techno, concerne un prototype de plate-forme autonome industrielle stabilisée de 18 mètres de diamètre, intégrant une production d’énergie de 100 kW à partir de ses stabilisateurs et un système hybride de stockage de 600 kWh. La technologie développée dans ce projet permettra d’alimenter en énergie des applications autonomes en mer, mais constitue également une des briques technologiques du projet M-Liner de Geps Techno, visant à concevoir une plate-forme maritime de 270 m de long sur 90 m de large combinant quatre sources d’énergies sur le flotteur, éolien, solaire, hydrolien et houlomoteur, pour une puissance de 50 à 60 MW. Les premiers essais en mer sont prévus en 2017.
Une plate-forme d’expérimentation adossée à des équipes de recherche et de formation
Outre la plate-forme d’essais elle-même, le site est adossé à un ensemble de laboratoires associés au CNRS: le Laboratoire d’Hydrodynamique, d’Energétique et d’Environnement Atmosphérique (LHEEA), l’Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (GeM), et l’Institut de Recherche en Communication et Cybernétique de Nantes (IRCCyN), qui disposent d’un bassin océanique permettant l’expérimentation sur des modèles réduits soumis à l’action du vent, des vagues et du courant, et un centre de calcul intensif pour la simulation numérique globale du comportement des prototypes et l’optimisation des fermes de production d’électricité (pilotage, localisation…).
Pour en savoir plus : http://www.semrev.fr/fr/